Desiderius Admin
Messages : 69 Date d'inscription : 25/08/2011
 | Sujet: Bon, alors, on dit un hymne ou une hymne ? Ven 16 Sep - 11:51 | |
| A. − Domaine religieux
1. Le plus souvent au masculin. [Chez les Anciens] Chant ou poème composé en l'honneur d'un dieu ou d'un héros et souvent intégré dans une liturgie. Hymne grec à Apollon, à Cérès, à Vénus, à Zeus; hymnes orphiques. On trouve ce culte des morts chez les Hellènes, chez les Latins, chez les Sabins, chez les Étrusques; on le trouve aussi chez les Aryas de l'Inde. Les hymnes du Rig-Véda en font mention (Fustel de Coul., Cité antique, 1864, p. 17). L'hymne au soleil indoue, l'hymne des Védas, ce n'est pas l'hymne au soleil du panthéisme occidental (Barrès, Cahiers, t. 13, 1921, p. 154). Le sujet était tiré du superbe hymne homérique à Démeter (Stravinsky, Chron. vie, 1931, p. 181). 2. Le plus souvent au féminin. [Dans la tradition chrétienne.] Poème qui célèbre la gloire de Dieu et qui, dans la liturgie romaine, est un élément de l'office divin ou de la messe. Synon. partiel prose. Hymne de Saint Ambroise, de Fortunat, d'Hilaire de Poitiers; hymne de matines, de laudes, de complies. D'autres fois encore, la musique plane et la musique chrétienne (...) prennent ainsi que dans le chant de la Noël, l'Adeste fideles, et dans l'hymne pascale l'O Filii et filiae, le rythme populacier des foules (Huysmans, En route, t. 1, 1895, p. 14). J'ignore les hymnes liturgiques, mais je me rappelle encore les cantiques de mon enfance (Duhamel, Journal Salav., 1927, p. 152) :1. Aussi jamais peut-être le Dies irae ne produisit-il sur des chrétiens de hasard (...) un effet plus profond, plus nerveusement glacial que le fut l'impression produite par cette hymne... Balzac, Ferragus, 1833, p. 132. B. − Domaine profane, le plus souvent au masculin.
1. Chant ou poème lyrique célébrant une personne, un sentiment, un événement, une chose. " Hymne d'amour, de douleur, de reconnaissance; hymne à la nature, à la nuit, à la terre; les hymnes de Ronsard. Savez-vous que la fièvre vous inspire joliment, et que votre hymne aux souffrances m'a frappée ?" (E. de Guérin, Lettres, 1838, p. 161). " Madame de Tècle avait écouté sans les interrompre (...) les paroles enflammées du jeune homme. Peut-être entendait-elle pour la première fois (...) un de ces hymnes brûlants de la passion que toutes les femmes désirent secrètement entendre avant de mourir..." Feuillet, Camors, 1867, p. 170. 2. En partic. Chant solennel célébrant la patrie et ses défenseurs. " Un Américain (...) a légué (...) sa peau pour en faire un tambour sur lequel on battrait nuit et jour l'hymne national américain" (Camus, Possédés, 1959, 2 e part., 8 e tabl., p. 1015). " Tu sais que, d'ordinaire, je ne suis pas très « Marseillaise ». Je trouve toujours assez drolatique de voir d'honorables bourgeois se mettre sur leurs fumerons et retirer leur huit-reflets pour entendre exécuter un hymne révolutionnaire, plein d'appels aux armes, plein de sang et de fureur, plein de meurtres sacrés." Duhamel, Maîtres, 1937, p. 225. http://www.cnrtl.fr/definition/hymne | |
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